France: Les casinos en dur dans une situation préocupante

La tendance ne semble pas s’améliorer du côté des casinos français.

Fin de semaine dernière, le groupe Partouche annonçait lancer une restructuration en profondeur, compte tenu d’un endettement contraignant, de l’absence des ventes d’actifs promises du fait d’un contexte économique difficile, ou de signes tangibles de reprise de la fréquentation de ses établissements. Ainsi le 15 juillet, le tribunal de commerce de Nice avait déclaré le casino de Beaulieu (Alpes-Maritimes) du groupe Partouche en état de cessation de paiement. Le groupe vient alors de lever 77,45 millions d’euros lors d’une augmentation de capital pour tenter de réduire son endettement et d’augmenter ses liquidités.

Même scénario pour la holding de la Société Française de Casinos, qui exploite trois casinos employant 167 personnes à Châtelguyon (Puy-de-Dôme), Gruissan et Port-la-Nouvelle (Aude) et a annoncé son placement en redressement judiciaire faute d’accord avec ses créanciers.

Sur l’ensemble des 197 casinos français une baisse de 4 % du PBJ a été constatée pour les premiers mois de l’exercice en cours (novembre 2009-octobre 2010). Leur produit brut des jeux est passé de 2,8 milliards d’euros (novembre 2006-octobre 2007) à 2,55 milliards (2007-2008) puis à 2,3 milliards (2008-2009). Cette baisse du PBJ impacte directement les budgets des 180 municipalités qui accueillent des casinos puisque 15 % des prélèvements fiscaux sur le PBJ va aux communes (et 85 % à l’Etat).